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Histoires à déguster, exposition de Florent Poussineau, galerie Credo Bonum

30.10 – 1.12.2024

ouverture: 29.10.2024, 18h00

Avec :  
Andrea Popyordanova (Bulgarie)
Kalina Dimitrova (Bulgarie)
Mitch Brezounek (Bulgarie/France)
Pravdoliub Ivanov (Bulgari
e)
Radoslav Angelov (Bulgari
e)Rosie Eisor (Bulgarie)
Sevda Semer (Bulgarie)
Florent Poussineau (France)
Yurika Takahashi (Japon)

Avec le soutien de l’Ambassade de France en Bulgarie, de l’Institut français et de la Banque de crédit bulgaro-américaine. Partenaire du programme – Foodbox.

La nourriture fait partie de notre vie quotidienne, c’est une routine dont nous ne pouvons nous passer, mais c’est aussi un langage unique, une façon de s’exprimer ou d’exprimer nos points de vue et notre compréhension du monde. Ce choix quotidien révèle nos attitudes à l’égard de la vie sociale et politique, du changement climatique, notre appartenance religieuse, voire les limites morales et éthiques que nous nous fixons. Dans l’art, la nourriture est très souvent un objet, mais aussi un moyen par lequel des aspects importants du monde moderne sont révélés et discutés. C’est une « délicieuse métaphore » de la vie elle-même, compréhensible par tous parce qu’elle concerne chaque être vivant, à la fois sur le plan émotionnel, psychologique et physique. L’exposition « Histoires à déguster » fait partie du cycle d’expositions de la Fondation Credo Bonum consacré au changement climatique « Il n’est pas nécessaire d’être météorologue pour savoir de quel côté souffle le vent ». Aussi, la fondation choisit de ne pas présenter de manière frontale ou scientifique le tableau dramatique du déséquilibre écologique auquel conduit l’alimentation d’une humanité en croissance de plus en plus rapide, mais de se tourner vers notre quotidien, là où la nourriture est une décision consciente, une position, mais aussi un dialogue, une intimité dont nous avons besoin. Où la culture de la consommation est laissée de côté pour faire place à notre conversation avec notre propre corps, qui ressent instinctivement – peut-être avant nous – les cataclysmes qui s’annoncent. Une exposition ne peut pas changer la courbe dramatique des données scientifiques de notre choix de déjeuner, mais constitue de petits pas vers le sens de l’action consciente.

Au centre de la salle d’exposition, l’artiste français Florent Poussineau construit les vestiges d’une grande Atlantide en sucre. L’île mythique engloutie apparaît à la fois comme une image de la passion pernicieuse pour la douceur excessive et comme une métaphore de la fragilité du monde dans lequel nous vivons, un monde qui pourrait fondre et disparaître comme un morceau de sucre dans un verre d’eau. À propos de sa sculpture en sucre, l’artiste déclare : « Et si l’histoire légendaire de l’Atlantide était un ancien outil de prévention ? Et si le terme « Atlantide » devenait un adjectif décrivant une ville moderne de notre époque qui sera engloutie par les vagues de l’avenir ? Nous connaissons les risques, nous connaissons les histoires, mais sommes-nous capables de changer ce qui semble catastrophique ? ».

Pendant la période de préparation de l’exposition, cinq artistes bulgares contemporains ont entrepris de tenir un journal alimentaire. Il s’agit de Sevda Semer, Kalina Dimitrova, Andrea Popyordanova, Pravdoliub Ivanov, Rosie Eisor et l’artiste japonaise Yurika Takaashi, qui vit depuis peu en Bulgarie et raconte, avec des chefs-d’œuvre de biscuits au sucre, le processus de familiarisation avec une culture nouvelle pour elle. Pour un autre artiste français qui a choisi de vivre en Bulgarie, la nourriture est également une métaphore. Mitch Brezounek, avec son sens de l’humour, a décidé de recouvrir la peau des champignons sauvages trouvés dans la ville de tatouages colorés à la mode.

Pour ramener la conversation sur le terrain de l’art classique d’une manière ou d’une autre, le jeune peintre Radoslav Angelov a créé un environnement muséal pour les bocaux contenant les compotes des conserves d’hiver de sa grand-mère.

Un programme parallèle est également prévu dans le cadre de l’exposition « Histoires à déguster ».

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